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Hydrogène : une énergie propre

L’hydrogène dit "vert" est produit par électrolyse de l’eau en utilisant de l’électricité d’origine renouvelable (éolienne, solaire ou hydroélectrique).

Sous cette forme, ce gaz aux multiples usages reste encore très cher à produire. Mais le BloombergNEF (1), centre de recherche dédié à la transition énergétique, a revu à la baisse ses prévisions de coûts pour l’avenir, en raison de la chute attendue des prix de l’électricité solaire.

"Nous pensons maintenant que l’électricité photovoltaïque sera 40 % moins chère en 2050 que ce que nous pensions il y a tout juste deux ans", grâce à une série de progrès techniques, écrivent les experts de BNEF dans un rapport.

"Les coûts de production de l’hydrogène vert à partir d’électricité renouvelable devraient chuter jusqu’à 85 % d’ici à 2050", concluent les auteurs, qui citent un coût inférieur à 1 dollar le kilo dans la plupart des 28 marchés étudiés.

Cet hydrogène vert coûtera d’ici à 2030 moins cher que l’hydrogène "bleu" (d’origine fossile mais produit avec capture et séquestration du CO2) dans tous ces marchés.

Il finira ensuite par être plus compétitif que l’hydrogène "gris" très néfaste pour le climat (d’origine fossile et sans capture du CO2) d’ici à 2050.

À cet horizon, l’hydrogène vert coûtera même moins cher que le gaz naturel dans 15 des 28 pays étudiés (représentant un tiers du PIB mondial).

"À l’avenir, au moins 33 % de l’économie mondiale pourrait utiliser de l’énergie propre sans débourser un centime de plus que pour de l’énergie fossile", estime Martin Tengler, analyste chez BNEF..

L’expert prévient toutefois que ce verdissement de l’hydrogène aura besoin d’un "soutien continu des gouvernements" pour en arriver là.

L’hydrogène suscite actuellement un très fort intérêt car il est propre pendant son utilisation : comme carburant dans un moteur, il n’émet que de la vapeur d’eau.

Il pourrait ainsi jouer un rôle important dans la décarbonation de l’industrie ou des transports lourds, à condition qu’il soit produit sans émettre de CO2 et autres polluants. Or à ce jour, il est encore essentiellement issu d’un processus énergivore basé sur du charbon ou du gaz.

Source : www.ouest-france.fr